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Le secret de la joie

Ecclésiaste 2.10-11

Enfin, je n’ai rien refusé à mes yeux de tout ce qu’ils ont désiré, et je n’ai épargné aucune joie à mon cœur; car mon cœur s’est réjoui de tout mon travail, et c’est la part que j’ai eue de tout mon travail. Et j’ai considéré tous les ouvrages que mes mains avaient faits, et le travail auquel je m’étais livré pour les faire; et voici, tout est vanité et tourment d’esprit; et il n’y a aucun avantage sous le soleil.

L’Ecclésiaste a tout fait pour trouver la vraie joie. Il avait toutes les cartes en main, semble-t-il : la richesse, la royauté, la paix dans le royaume, la sagesse, l’intelligence… Et cet ancêtre de notre matérialisme actuel a bu et mangé, festoyé, construit des édifices somptueux, etc.

Au bout du compte, quel a été son triste bilan ? « J’en suis venu à livrer mon cœur au désespoir. » Il ne semble donc pas avoir trouvé la bonne méthode, et ce n’est pas en suivant ses traces que nous trouverons la vraie joie… Mais alors, tout espoir est-il perdu ?

Tournons-nous maintenant vers l’apôtre Paul. Pour lui, c’est l’inverse : dès qu’il l’appelle à son service, Jésus lui annonce de grandes souffrances… Et pourtant, c’est alors qu’il est emprisonné après avoir subi de multiples épreuves que l’apôtre écrit l’épître aux Philippiens, si radieuse qu’on la surnomme « l’épître de la joie » !

Que nous apprend cette épître à ce sujet ?

• La joie n’est pas synonyme d’absence de soucis : « Je n’ai personne ici qui partage mes sentiments… tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ » (2.20-21). Quelle souffrance pour l’apôtre au cœur tendre d’être ainsi isolé et incompris ! De plus, la grave maladie de son ami Epaphrodite l’a attristé (2.25), il a souffert à cause des « chiens, des ouvriers, des faux circoncis », etc. Plusieurs marchaient même en ennemis de la croix de Christ, ce qui lui fait verser des larmes (3.18).

• La joie provient de l’intérêt que nous portons aux autres et aux progrès de l’Évangile : Paul ne cesse pas de prier pour les Philippiens, et il le fait avec joie (1.4). Il se réjouit de ce que Christ est annoncé (1.18). Sa joie, dit-il, est parfaite quand les disciples de Christ sont unis et irréprochables (2.2 et 17). Ses chers frères sont, dit-il, « sa joie et sa couronne » (4.1).

• La joie provient de la discipline de nos pensées. L’apôtre, tel un médecin de l’âme, nous prescrit un « régime des pensées ». Il nous invite à diriger ces dernières vers ce qui est positif et édifiant, et à chasser de notre tête tous nos tracas (4.6, 8). Pas facile, direz-vous… Mais nécessaire et bénéfique !

• La joie provient du contentement. Celui-ci n’est pas naturel, mais il s’apprend (4.11). Toutefois, Paul éprouve une grande joie au contact de ses frères et sœurs affectueux : il n’a rien d’un ermite ! Il avait grand besoin de la communion fraternelle, et nous non plus, nous ne pouvons pas nous passer de l’église !

L’épître aux Philippiens a décidément beaucoup à nous apprendre sur la joie. Si vous êtes déprimé et abattu, méditez-la et vous y trouverez un excellent remède, à consommer sans modération !

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