« Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien », telle est la déclaration du psalmiste. Non, il n’existe pas de position qui soit plus désirable que celle-là. C’est une évidence, un jour dans les parvis de Dieu vaut mieux que mille ailleurs. Ici, tout est paix et sérénité. C’est vrai, il y a d’abondantes joies devant la face de Dieu, des délices éternelles à Sa droite. Comme ils sont loin maintenant les plaisirs du monde, comme ils paraissent fades et sans intérêt! En la présence de Dieu, dans la communion qui est avec le Père et Son Fils Jésus, il n’est plus de frustration, rien qui puisse entacher un tant soit peu ce bonheur. Non, tout y est bien, tellement bien. L’âme est rassasiée, enfin elle trouve le contentement. Combien cette perspective est ravissante et réjouissante!

Seulement, ceci suppose au préalable que l’homme ait accès au séjour bienheureux. Or, qui s’approchera de Dieu sans y être invité? Qui aura l’audace de se présenter devant le grand Roi sans y avoir été convié? Avant nous, bien d’autres se sont interrogés à ce propos. David a posé cette question: « Qui habitera sur la montagne de ta sainteté? » Voici ce qui le préoccupait et tourmentait son cœur. Écoutons, il partage avec nous la réponse qu’il a obtenue: « C’est celui qui marche dans l’intégrité, et qui pratique la justice; qui dit la vérité telle qu’elle est en son cœur […]. »

En réalité, voilà de quoi désespérer le plus intègre des hommes! Qui satisfait à ces exigences? Personne, puisque tous ont péché. Tous sont donc privés de la gloire de Dieu. Le fait est qu’avant de prétendre s’approcher de Dieu, l’homme doit être réconcilié et justifié devant Lui. À ce stade, chacun aperçoit sans peine que l’homme se trouve dans une impasse. À moins d’un secours extérieur, l’accès au Père lui est absolument défendu. En un mot, l’homme a désespérément besoin d’un Sauveur!

Aujourd’hui, pour qui reconnait cela, il y a véritablement sujet de tressaillir d’allégresse. Oui, Dieu a fait don de Son Fils. Christ est venu et a acquis une rédemption éternelle. Il a comblé le fossé qui séparait l’homme de Dieu. Qui croit en Lui est désormais rapproché de Dieu, il ne reste plus aucun empêchement. Au Nom de Jésus-Christ, le pardon des péché est accordé, la réconciliation et la justification garanties! À présent, et pour toujours, ces douces paroles résonnent: « Tout est accompli. » Dorénavant, le chemin du trône de la grâce n’est plus interdit. C’est pourquoi, sans crainte et avec reconnaissance, approchons! Le précieux trésor est à notre portée! À notre tour, nous aurons toute liberté pour l’affirmer: « Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien ».

En réalité, pour qui a soif, tout est simple! Voici, le Seigneur donne gratuitement de la source d’eau vive. Encore faut-il avoir soif! Evidemment, pour qui trouve son aise dans les choses de la terre, ce besoin ne se fait pas ressentir. Donnera-t-on de l’eau à quelqu’un qui refuse de boire?

En revanche, quelle parole extraordinaire pour tous les assoiffés, pour toutes les âmes altérées! C’est ici la promesse d’un rafraîchissement perpétuel. Au sein de ce monde aride, les pèlerins puisent à cette fontaine qui jamais ne s’assèche. Aussi, que personne ne nous empêche de nous en approcher! Aucun obstacle ne doit entraver notre désir de nous abreuver à la source. Et pour cause, Dieu Lui-même nous y convie! Par conséquent, nulle créature ne peut s’interposer.

Certes, si nous sommes résolus, nous devrons faire face à toutes sortes d’intimidations et de menaces. Sans conteste, les adversaires ne manquent pas et ceux qui en veulent à nos âmes sont nombreux. N’en doutons pas, ils seront prêts à toutes les ruses pour nous empêcher de venir au Seigneur afin d’être désaltérés. Pourtant, ne leur donnons pas satisfaction. Celui qui nous appelle leur est infiniment supérieur. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Y avons-nous déjà réfléchi? N’abandonnons jamais notre assurance, il nous est permis de nous approcher du trône de la grâce. C’est un fait certain! Le Christ l’a assuré: « Celui qui croit en Moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein […]. » Indiscutablement, nous pouvons donner crédit à Sa Parole! Elle est ferme et digne de confiance.

La source divine est intarissable, pure et abondante. À son contact, les déserts sont transformés en prairies verdoyantes. Ainsi, si nous vivons dans la proximité du Seigneur, la sécheresse ne nous frappera jamais! Toujours, nos racines seront irriguées, notre feuillage restera vert et nous ne cesserons de porter du fruit pour la gloire du Père!

Si nous demeurons dans l’Amour du Christ, qui nous empêchera de proclamer que les biens et la miséricorde seront toujours notre partage? Qui nous privera de la communion qui est avec le Père et le Fils? Puisqu’en notre Seigneur Jésus, toutes les promesses de Dieu sont « Oui et Amen », nous sommes véritablement accomplis en Lui. Non, en dépit des apparences, il ne manque absolument rien à notre bonheur. Prenons-en conscience, le péché qui autrefois faisait obstacle à notre relation avec Dieu n’est plus. Il a été aboli. Le fossé a été comblé pour jamais. Rendons-nous compte, le Seigneur en a Lui-même payé le prix!

Le sang de la croix de Jésus-Christ, voici la rançon pour nos crimes. Les Écritures l’affirment ouvertement, c’est en vertu de ce sang répandu que la paix avec Dieu nous est accordée. Quelle grâce extraordinaire! Oui, maintenant, nous pouvons déclarer avec le psalmiste: « Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien […]. » Ne laissons rien ni personne nous détourner de cette précieuse conviction. Désormais, c’est sûr, nous ne sommes plus étrangers ni gens de dehors, mais nous sommes concitoyens des saints et gens de la maison de Dieu. À ce titre, sans nul doute, nous pouvons nous approcher avec confiance du trône de la grâce. Pourquoi craindrions-nous encore? Dieu n’a-t-Il pas donné Son Fils unique pour nous réconcilier avec Lui?

Quel grand tort ne ferions-nous pas à notre âme en la privant de l’abondante grâce de Dieu! Oui, il est vrai, sans Christ nous étions misérablement pauvres. Toutefois, à présent, les richesses incompréhensibles de Christ nous ont été présentées. Indiscutablement, la situation est toute différente aujourd’hui. N’est-il pas riche au-delà de toute mesure celui qui croit au Nom du Fils de Dieu? Oui, à l’évidence! Il possède le bien le plus excellent, qui ne lui sera jamais ôté et qui est cause pour lui de tant de joie: la connaissance de Jésus-Christ notre Seigneur!