Tout bien réfléchi, bien qu’il puisse paraître long et pénible, notre passage sur terre est très court en définitive. Effectivement, à l’aune de l’éternité, que sont les quelques jours de notre séjour ici-bas? Nous espérons dans le Nom de Jésus-Christ, nous attendons Son retour! Certes, nous traversons tous des moments, des périodes, difficiles. Nous sommes tous, et toutes, éprouvés d’une manière ou d’une autre.

Néanmoins, dans ces temps d’afflictions, rappelons-nous de l’espérance qui est en nous. Regardons au-delà des circonstances du temps présent, projetons-nous dans la perspective de l’éternité bienheureuse qui le suivra. Cette pensée n’est-elle pas propre à nous encourager? Certainement, nous pouvons nous réjouir tous les jours dans le Seigneur. C’est pourquoi, avec courage, supportons patiemment la tentation et détournons-nous du mal. Ne nous laissons pas emporter par le monde et sa convoitise. Au contraire, par la grâce de Dieu, prenons activement part au bon combat de la foi.

Nous le savons, Dieu nous fera toujours triompher en Christ! Nous ne sommes ni seuls ni abandonnés! Ne serait-ce pas la plus grande des folies que de troquer la joie incomparable du salut promis par le simulacre de bonheur que le monde propose? Peut-être, parfois soupirons-nous et la délivrance parait encore si lointaine. Peut-être nous semble-t-il quelquefois que la manifestation de ce salut que nous espérons tant semble tarder. Toutefois, n’en doutons jamais, cette espérance que nous possédons ne sera pas déçue! Certainement, elle prendra corps! Dieu manquerait-Il à Sa Parole? Jamais! C’est pourquoi, quand bien même nous serions à bout de souffle et à bout de forces, ne renonçons jamais!

Portons nos regards sur Celui qui a payé le prix pour nous, portons nos regards sur Celui qui a été crucifié pour nous. C’est une évidence, Sa grâce nous suffit! Assurément, Il nous assistera jusqu’au bout, jusqu’à la gloire!

Élançons-nous sans hésiter dans l’arène qui nous est proposée. Courons avec persévérance, regardons devant nous et ne permettons jamais aux choses qui sont derrière de nous ralentir. Quiconque suit le Seigneur Jésus ne marche plus dans les ténèbres, n’est-ce pas? Douterions-nous de Sa Parole? Il nous offre la lumière de la vie, soyons-en pleinement convaincus! Bien sûr, elle ne resplendit pas immédiatement sur nous dans toute sa plénitude. D’ailleurs, serions-nous capables de le supporter? Ne serions-nous pas éblouis et aveuglés? Sans nul doute!

Le Père sait parfaitement de quoi nous avons besoin. Il sait exactement ce qui est propice à notre croissance spirituelle. Ne mettons pas la charrue avant les bœufs! Possédons nos âmes par notre patience. Marchons seulement à la suite du bon Berger sans nous mettre en peine de quoi que ce soit d’autre. C’est ici notre assurance, toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein. Qu’avons-nous à craindre? Au cours de notre pèlerinage, il ne fait aucun doute que nous apprendrons à connaître Dieu. N’est-ce pas Jésus que nous suivons? N’est-ce pas Lui qui révèle le Père? Bien sûr, nous le savons bien!

Au travers des épreuves et des diverses circonstances de notre vie, nous aurons bien l’occasion d’expérimenter la grâce de Dieu. Sa fidélité ne manquera pas de nous être révélée pour notre plus grand bonheur. Prenons courage, avançons! Ne nous leurrons pas, la course à laquelle nous avons pris part nécessite beaucoup d’endurance. Ne baissons jamais les bras! Certainement, pas après pas, expérience après expérience, nous verrons notre sentier s’éclairer. Au commencement, dans notre nuit, seule une lueur nous éclairait, mais bientôt, nous verrons les ténèbres disparaître lorsque le jour sera venu dans sa perfection! Quelle glorieuse perspective!

Certes, il n’est personne qui aimerait vivre dans le désert. C’est une terre hostile où la vie ne peut que très difficilement se développer. Néanmoins, si la vie subsiste dans des conditions aussi rudes, n’est-il pas fort probable qu’elle s’épanouira aussi dans un environnement plus favorable? À n’en pas douter, les racines qui croissent dans l’adversité sont bien plus profondes et résistantes que celles qui s’étendent dans une terre friable. Là, rien n’empêche leur progression. Cependant, c’est également là qu’elles seront les plus vite déracinées!

Tout ceci ne nous parle-t-il pas de façon imagée de notre vie spirituelle, de la croissance de notre foi dans le Seigneur Jésus? Bien que personne ne prenne plaisir à être affligé, n’est-ce pourtant pas dans les temps d’épreuve que nous faisons les plus grands progrès? N’est-ce pas dans ces moments d’abandon total au Seigneur que nous faisons les plus belles et riches expériences avec Lui? Assurément, tous les bruits du monde cessent dans le désert. Là-bas tout appui humain disparaît, nous dépendons entièrement de la grâce de Dieu. N’est-ce pas le lieu propice où le Seigneur pourra nous parler? Croyons-le, c’est ici que nous entrerons dans une plus grande intimité avec Lui. C’est ici que nous apprendrons à Le connaître, à découvrir son Amour et Sa fidélité. C’est ici aussi que les plus grands encouragements nous seront sans doute accordés! Sans passer par le désert, comment apprendrions-nous toutes ces choses? C’est une évidence, l’épreuve de notre foi est nécessaire. Par conséquent, sachons bénir le Seigneur tant pour les temps de sécheresse que pour les temps de rafraîchissement. N’ayons aucune inquiétude, Il saura les doser dans une juste mesure. Sachons y reconnaître la grâce de Dieu.

Nous le savons, toutes choses concourent au bien de ceux qui L’aiment, de ceux qui sont appelés, selon Son dessein. Ne craignons donc pas, croyons seulement!

Sans aucun doute, le défi qui nous est lancé est grand! Suivre le Seigneur Jésus sous-entend des efforts et des souffrances. Il s’agit d’un chemin de renoncement perpétuel qui durera jusqu’à temps que nous franchissions enfin la ligne d’arrivée. Qui se sent capable de faire face à cette perspective et de relever le challenge? Ne serait-il pas hasardeux de s’y engager sans connaître Celui qui nous enrôle? Oui, sans l’ombre d’un doute! Comment gagnerions-nous la course et comment viendrions-nous à bout de ce combat si nous n’avions aucun appui ferme sur lequel nous reposer? Sans conteste, nous succomberions avant longtemps!

Maintenir le témoignage de Jésus-Christ dans un monde qui Lui est hostile, travailler à l’oeuvre du Seigneur, mortifier les actions de la chair, revêtir Christ, quel vaste programme! Certes, l’aventure de la foi n’est pas de tout repos! Pour sortir victorieux de ce périple, il est essentiel, et même indispensable, de croître dans la connaissance de Dieu. Nous avons besoin d’être fortifiés dans la grâce qui est en Jésus-Christ! Nous avons besoin de connaître par expérience la fidélité du Seigneur! Nous avons besoin de réaliser que Son secours est de moment en moment! Sans cela, ne nous leurrons pas, tôt ou tard, notre barque prendra l’eau et nous ferons naufrage quant à la foi.

Oui, courons dans l’arène qui nous est ouverte, mais ne le faisons pas de manière inconsidérée! Ne comptons pas sur le bras de la chair pour remporter la victoire. Sans aucun doute, la défaite serait assurée! Regardons toujours vers Jésus, c’est Lui qui est le Chef et le Consommateur de la foi! C’est par Lui que Dieu nous fait triompher! Ne l’oublions jamais! Alors que nous contemplons le Fils de Dieu, laissons le soin à Son Esprit de faire mûrir Son fruit en nous. Certainement, dans ces conditions, quelle que soit la saison de notre vie, nous ne manquerons jamais de la force et du courage nécessaires pour continuer d’avancer!

Le Seigneur a assuré que nul ne peut servir deux maîtres à la fois. En effet, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Par conséquent, impossible de suivre le Christ sans renoncer aux mondes et ses plaisirs coupables. Nous ne pouvons concilier les deux. La Bible déclare que, par la croix du Seigneur, le monde nous est crucifié, et nous pour le monde.

Aucun retour en arrière n’est donc envisageable; il s’agit d’un point de non-retour. Il ne reste maintenant qu’à courir, courir avec constance dans l’arène qui nous est ouverte. Regarder en arrière, s’appesantir sur ce que nous avons abandonné, ne peut que nous ralentir. Le souvenir de la femme de Lot finira sans doute d’en convaincre les plus perplexes. Non, résolument, levons nos yeux vers le Seigneur Jésus et avançons!

Il est vrai, la voie est resserrée et la route jalonnée de toutes sortes d’épreuves. Cependant, gardons toujours ceci en mémoire, il n’y a pas de proportion entre les souffrances du temps présent et la gloire à venir, qui sera manifestée en nous. Après tout, nous ne sommes là que pour peu de jours!

En outre, bien que les dangers qui nous menacent soient nombreux, plus que nous ne pourrions certainement l’imaginer, nous pouvons toutefois marcher avec assurance. Pourquoi? Parce que Celui qui est en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Le croyons-nous? Les Écritures l’affirment sans détour, Dieu nous fait toujours triompher en Christ. D’ailleurs, qui peut dire le nombre de fois où, à notre insu, Il nous a délivré d’embûches que nous n’avions pas même soupçonnées?

À la croix, notre rançon a été payée. A la croix, nous avons été réconciliés avec notre Dieu! Ne renonçons jamais à ce précieux témoignage! Aujourd’hui, soyons courageux, continuons de marcher et de proclamer la vérité sans discontinuer!

Seuls ceux qui franchissent la ligne d’arrivée remportent le prix de la course. Ceci, nous le savons bien. Parfois pourtant, le pas se fait tellement pesant, n’est-ce pas? Le genou à terre, lassés et découragés, il semble qu’une simple brise suffirait désormais à nous faire déclarer forfait. Seulement, si nous succombons à cette tentation, il va sans dire que les conséquences seraient désastreuses. Alors, nous aurions absolument tout perdu.

Après avoir renoncé à Christ, quel repos reste-t-il? Qui nous consolera et quelle sera notre espérance? Si les Écritures affirment ouvertement que nous avons tout pleinement en Christ, il parait tout à fait évident que, sans Lui, nous sommes entièrement dépouillés. En somme, une fois engagés dans la carrière chrétienne, il n’est plus question de rebrousser chemin. La paix ne se laisserait alors plus jamais trouver. Maintenant, nous connaissons que Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. Maintenant, nous sommes convaincus que nul ne vient au Père que par Lui. Impossible d’emprunter un autre sentier sans se perdre.

Que faire alors? Marcher, continuer d’avancer coûte que coûte. En dépit des embûches, des chutes et des blessures, suivons fidèlement le Pasteur. Envers et contre tout, Il nous mènera jusqu’au bout. Notons-le bien, c’est Lui qui le fera. Il est le Berger et nous sommes Ses brebis. Soyons lucides, la victoire finale ne dépend absolument pas de nos propres capacités. Indéniablement, nous faisons fausse route si notre confiance est dans la chair. Tôt ou tard, elle nous trompera. Non, ce qui nous fait remporter la victoire sur le monde, c’est notre foi. Nous croyons que, selon Sa promesse, le Seigneur est avec nous et nous prenons appui sur Lui.

Quelqu’un se sent faible et incapable de faire un pas de plus? Tant mieux! Il lui sera d’autant plus simple de se confier dans le Sauveur. Nos infirmités ne sont certes pas un obstacle, notre incrédulité l’est indiscutablement. À ce propos, écoutons les douces paroles du Sauveur: « Ma grâce te suffit; car ma force s’accomplit dans la faiblesse. » Quelles extraordinaires paroles de consolation! Nos cœurs peuvent bien cesser de s’alarmer à présent. Retenons-le, en dépit de toutes les apparences, tout est bien si notre foi est dans le Nom de Jésus-Christ. Aussi, ne craignons plus, croyons seulement. Bientôt, très bientôt, la course s’achèvera et nous hériterons des précieuses promesses!

La persévérance est une qualité lorsqu’elle a le bien pour objet. Persister dans le mal ou dans un mauvais chemin serait une grave erreur. La Bible nous exhorte à la bonne persévérance.

Elle nous la recommande dans notre marche avec Dieu, de façon générale et plus particulièrement dans l’enseignement des apôtres, dans la pratique de la Cène, dans les prières, dans la foi, dans l’amour fraternel, dans la lecture et la méditation de l’Écriture Sainte, dans le service de Dieu…

« Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps: celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. » (Hébreux 10.36-39).

Nous savons très probablement que persévérer, c’est être animé de constance dans l’action et l’effort, sans se décourager, c’est poursuivre un but avec une longue patience, c’est durer, continuer.

Ce que l’on sait peut-être moins, c’est que persévérer vient d’un mot latin qui signifie « sévère ». L’individu qui veut persévérer sera donc amené à être souvent sévère avec lui-même, c’est-à-dire strict, rigoureux, sans faiblesse envers soi. L’enseignement de Jésus et des apôtres me semble très clair à ce propos.

Persévérer dans le domaine de la foi nous prépare à la gloire.

A ce propos, rappelons ce que l’apôtre Paul a écrit: « Dieu réserve la vie éternelle à ceux qui, par la persévérance à bien faire, cherchent l’honneur, la gloire et l’immortalité » (Romains 2.7).

Serez-vous d’accord avec moi si je dis que les chrétiens authentiques et sérieux sont résolument persévérants?

La vie chrétienne est comme une course de fond. L’endurance et la persévérance sont des qualités essentielles, et absolument indispensables, pour espérer en franchir la ligne d’arrivée et en remporter le prix. Que sert-il de livrer toutes ses forces dès le début du marathon pour ensuite être contraint à l’abandon, faute de ressources? La fin d’une chose vaut mieux que son commencement.

Nous sommes prévenus, la bataille est longue et éreintante. Il faut, par conséquent, adopter le rythme adéquat pour ne pas se lasser avant d’être déclarés vainqueurs! C’est pourquoi, même s’il nous semble que nous ne courrons pas assez vite, ne nous décourageons pas! Même s’il nous semble faire du surplace et de ne plus progresser, ne baissons pourtant jamais les bras! La pire erreur à commettre serait de s’arrêter. Sans nul doute, celui qui n’avance plus, recule en définitive.

Quoi qu’il en soit, persévérons toujours à suivre le bon Berger. Persévérons toujours à obéir au Seigneur Jésus-Christ. En Lui nous avons tout pleinement! Certainement, tout ce qui nous est nécessaire pour remporter la course se trouve en Lui. À n’en pas douter, les provisions de la grâce sont abondantes et ne viendront jamais à faire défaut. Quand bien même il nous arriverait de trébucher, regardons vers le Seigneur et relevons-nous! Quand bien même nous aurions pris un faux départ, regardons le Seigneur, rebroussons chemin et empruntons Son sentier! Quand bien même nos foulées seraient de plus en plus pesantes, courrons malgré tout! Le Berger bande nos plaies pendant la marche, Il nous relève et nous fortifie afin que nous ne défaillions pas. Notre part est simplement de placer notre foi en Lui et de Lui faire entièrement confiance. Assurément, notre attente ne sera pas déçue!

Croyons-le, Celui qui a vaincu le monde est à nos côtés, rien ni personne ne saurait nous empêcher de remporter la course et de nous en ravir le prix!