Quel exemple le Seigneur nous a-t-Il donné, sinon celui du don de soi? Certes, lors de Son passage sur terre, Il en a fait la parfaite démonstration. Nous parlons du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs, ne l’oublions pas! Néanmoins, le Fils de Dieu s’est dépouillé de toute la gloire qu’Il avait auprès du Père. Revêtu de la figure d’homme, Jésus-Christ s’est abaissé lui-même, en se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. Il n’a pas failli en quoi que ce soit, jamais. Indiscutablement, Il est le Serviteur par excellence.

Réalisons-le, bien que Jésus soit Maître et Seigneur, Il est allé jusqu’à laver les pieds de Ses disciples. Plus encore, le Christ a livré Sa vie pour sauver Son peuple de leurs péchés. C’est sûr, nous sommes bien loin de la conception que le monde se fait d’un monarque. Quoi qu’il en soit, c’est une évidence, le disciple n’est pas plus grand que son maître. C’est pourquoi, si nous cherchons notre propre gloire, si nous cherchons à être honorés des hommes et à les dominer, indéniablement, nous nous égarons. Si nous considérons la vie du Christ, nous ne pouvons qu’aboutir à cette conclusion.

Souvenons-nous en toujours, le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner Sa vie en rançon pour plusieurs. La Bible assure que le Seigneur est doux et humble de cœur. S’il est ainsi du Père de famille, Ses domestiques ne devraient-ils pas aussi revêtir le même caractère? Prenons toujours à cœur les intérêts du Seigneur Jésus, même au mépris des nôtres. Cherchons toujours ce qui est propice à l’édification de nos frères, quitte à ce que cela nous en coûte. Voici, si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.

Le Christ nous a montré la voie, n’ayons d’autre ambition que celle de la suivre!

Certes, ceci peut sembler paradoxal, il faut que la mort accomplisse son oeuvre avant que la vie ne paraisse. Si le Seigneur n’était pas mort et ressuscité, où serions-nous et où serait l’Eglise? Elle est la conséquence directe de l’Oeuvre accomplie à la croix. Si le Fils n’avait pas donné Sa vie, pour la reprendre, il ne serait pas question d’y avoir part nous aussi. Nous serions toujours morts dans nos péchés, privés de toute espérance.

Désormais, à notre tour, il nous faut faire notre compte que nous sommes morts au péché, mais vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur. Quel grand challenge! Si nous voulons marcher en nouveauté de vie, il faut nécessairement abandonner notre train d’autrefois. Nous le savons, si nous désirons porter du fruit à la gloire du Père, il faut que nous demeurions dans l’Amour de Jésus-Christ. Bien entendu, ceci implique obéissance et renoncement. Cependant, nous en avons probablement tous fait le constat, notre chair ne se soumet pas naturellement. Elle résiste, elle est insoumise et rebelle! Véritablement, c’est dans une lutte et une agonie de chaque jour que nous sommes engagés. Le vieil homme, qui se corrompt par les convoitises trompeuses, combat et refuse de mourir. Il doit pourtant être dépouillé pour faire place à l’homme nouveau.

Comment cela peut-il se faire demandera quelqu’un? Ce ne sera ni par force, ni par puissance, assurément. Nous en serions incapables. C’est par l’Esprit que nous ferons mourir les œuvres du corps. Voici, Celui qui vit en nous est plus grand que celui qui est dans le monde. Si nous nous confions dans le Seigneur, nous ne serons pas confus. Jésus-Christ a vaincu le monde. Suivons-Le, obéissons-Lui, et nous participerons à Son triomphe. Par Sa grâce, nous deviendrons, entre Ses mains, de réels instruments de bénédictions et de salut!

L‘apôtre Paul montre la passion qu’il a pour ses chers Corinthiens: « Je suis jaloux d’une jalousie de Dieu » (2 Corinthiens 11:2).

Comme dans de nombreux passages, l’Église est appelée l’Épouse de Christ et l’apôtre joue, ici, le rôle d’un garçon d’honneur: « Parce que je vous ai fiancés à un seul époux » (2 Corinthiens 11:2).

Mais il est dans la crainte car un autre Évangile est introduit par des loups ravisseurs qui donnent un enseignement « compliqué » dans le but d’élever ceux qui écoutent mais qui éloigne de la simplicité qui mène à Jésus; l’apôtre Paul déplore donc que les chrétiens écoutent cet enseignement d’une oreille trop complaisante: « Car, si quelqu’un vient vous prêcher un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre Esprit que celui que vous avez reçu, ou un autre Évangile que celui que vous avez embrassée, vous le supportez fort bien » (2 Corinthiens 11:4).

Prenons garde car l’Église n’est jamais à l’abri d’un adultère spirituel. L’apôtre déclare qu’il n’est pas en retard par rapport à ces « hyper-apôtres » et il souligne ceci: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philippiens 2:5-8).

Ce qui signifie que Christ, Dieu Tout-Puissant, s’est dépouillé pour devenir un simple homme. Son élévation s’est produite sur la croix: « Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3:14).

Nous comprenons la crainte de l’apôtre parce que nous rencontrons des chrétiens qui aspirent à des choses élevées et désirent atteindre les hautes sphères de la spiritualité, une «autre dimension», disent-ils finalement, cette «haute spiritualité» les éloigne de Jésus et de son enseignement:

« N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble » (Romains 12:16).

David dit dans le Psaume 131:1: « Éternel! je n’ai ni un coeur qui s’enfle, ni des regards hautains; je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi ».

Plus nous avons de simplicité, plus nous avons de vérité, à l’image de notre Sauveur.

« La simplicité a une mère qui s’appelle Humilité et deux filles jumelles qui se nomment Modestie et Sobriété ».