De toute évidence, l’homme est faillible et peut se révéler tellement décevant. Bien sûr, un père aime ses enfants et s’évertue à leur donner ce qu’il y a de meilleur. Néanmoins, il ne peut le faire qu’avec toutes ses imperfections. Aussi, son amour, bien que sincère, n’est jamais parfait. Oui, tant de fois, les relations humaines se montrent tellement insatisfaisantes. Ceci est indéniable, personne ne le conteste.

Seulement, à présent, faisons fi de tout cela, de toutes nos expériences malheureuses passées. Surtout ne les prétextons pas pour refuser de recevoir l’amour du Père céleste. Evidemment, la crainte d’être déçu une énième fois est fort compréhensible. Toutefois, soyons tranquilles, nul ne risque quoi que ce soit à faire confiance à Dieu. Et pour cause, le Père est parfait. En fait, plus que d’aimer, Dieu est Amour.

Avec Lui, ôtons nos masques, soyons simplement nous-mêmes. Inutile de rester méfiants et distants. Véritablement, nous pouvons prendre appui, et nous assurer, sur Sa Parole. Incontestablement, le Père aime Ses enfants. Maintenant, soyons-en sûrs, quiconque demeure en Jésus-Christ est appelé tel. Si Sa voix a trouvé écho dans notre cœur, ne résistons pas à Ses tendres sollicitations. L’aurions-nous oublié, le Fils dévoile le Père. Il nous laisse apercevoir toute Sa douceur, toute Sa délicatesse. Il nous laisse entendre à quel point le Père a soin de nous.

Dès cette heure, ne craignons plus de présenter nos besoins au Père. Non, n’hésitons plus à Lui faire part de nos demandes, de nos désirs, de nos rêves! De même, ne Lui cachons pas nos difficultés, nos douleurs, nos craintes et nos doutes. En toutes circonstances, le soutien du Père demeurera indéfectible. Voici, Il connait les besoins de Ses bien-aimés avant même qu’ils ne les aient formulés. N’est-ce pas tout à fait extraordinaire? Assurément, Il pourvoira en tout et pour tout. Il veillera à la croissance des Siens et à ce qu’ils portent toujours du fruit en Christ. Dorénavant, n’attendons plus, expérimentons-le!

Jamais seuls, plus jamais seuls. Aujourd’hui, par Christ Jésus, le peuple fidèle a accès auprès du Père, quoi qu’il arrive. Ici-bas, le rejet, l’abandon, la solitude sont monnaie courante. Quant aux bien-aimés de Dieu, il n’en est nullement question. Gracieusement acceptés, pardonnés et réconciliés, ils sont désormais assis dans les lieux célestes, en Jésus-Christ. Non, rien ni personne ne peut les en déloger.

Certes, le monde rejette les pèlerins, le précieux témoignage qu’ils partagent également. Pour autant, ils refusent de céder à l’amertume et aux murmures. Confrontés à l’adversité, à l’opposition des pécheurs, ils se gardent soigneusement de lever le poing. Ils ne se perdent pas en vaines revendications. Les fidèles ont une certitude profondément ancrée dans leur cœur: ils sont aimés aux cieux. Ils en sont pleinement convaincus: le Seigneur pense à eux et leur prépare une place en vue de leur arrivée prochaine, imminente.

Après tout, en ce monde, ils ne sont rien moins que des étrangers, des voyageurs. Oui, les croyants savent pertinemment qu’ils ne font que passer. Leurs aspirations sont si éloignées des préoccupations des habitants de la terre… Et pour cause, bien qu’absents physiquement du Royaume, ceux-là n’en demeurent pas moins concitoyens des Saints, et de la maison de Dieu. Aussi s’affectionnent-ils aux choses d’en haut, la patrie céleste occupe déjà leurs pensées. Certes, pour l’instant, ils ne l’aperçoivent qu’au travers d’un miroir, qu’à travers les paroles qu’on leur rapporte. Qu’importe, ils s’y projettent avec délice, et désirent ardemment l’aborder.

Pour l’heure, loin d’être coupés de la cité bénie, ils ont la possibilité de déposer leurs requêtes devant le trône de la grâce, à tout moment. Le Souverain leur prête l’oreille. Avec amour, Il soutient, encourage, secourt, Ses sujets qui, patiemment, se sont mis en chemin. À l’évidence, l’issue de cette aventure est heureuse, glorieuse devrait-on dire! Bientôt, très bientôt, ils verront le Roi. Enfin, arrivés sur l’autre rive, ils déposeront leur baluchon, et entreront dans le repos tant attendu.

Et nous, qu’attendons-nous pour prendre la route?